Hier soir, Esplanade des Droits Humains, la Municipalité de Besançon appelait à un rassemblement « républicain » en hommage à Aboubakar Cissé et contre tous des racismes. Après une première mobilisation ayant réuni une quarantaine de participant·e·s, environ cent cinquante personnes étaient cette fois présentes. Militant·e·s politiques et syndicaux, membres d’associations ou de collectifs, élu·e·s de la majorité et de l’opposition, figures de la société civile, représentants confessionnels, se sont donc retrouvé·e·s le temps de quelques discours.
La maire Anne Vignot a ainsi dénoncé « un crime particulièrement odieux commis dans une mosquée », exhortant notamment à défendre les valeurs républicaines et la loi de 1905 sur la laïcité. Président d’un « conseil départemental du culte musulman du Doubs » devenu le relais de l’islam sunnite turc officiel, Ekici Orhan a quant à lui insisté sur le travail d’œcuménisme réalisé en Franche-Comté, tout en relevant la haine qui s’instaure. « Cet assassinat, c’est l’aboutissement tragique d’un climat qui se dégrade dans notre pays » a-t-il expliqué.
Après l’observation d’une minute de silence, les discussions informelles se sont poursuivies. L’attentat survenu vendredi dernier près d’Alès a suscité une condamnation quasi-unanime de la classe politique locale, les communiqués se multipliant du « Parti Communiste Français » (lien) au conservateur Ludovic Fagaut (lien). Grand absent de cette concorde néanmoins, les instances et responsables du « Rassemblement National » ; habituellement avares pour surfer sur le moindre drame, l’extrême droite ne semble pas s’être exprimée sur cette affaire.
Illustration d’en-tête : Aperçu de la mobilisation, esplanade des Droits Humains.