Sur « Instagram », leurs annonces se sont répandues comme une traînée de poudre. Deux embuscades ont été rapportées par l’association « Nouvel Esprit », survenues les 26 avril dans les Hauts-du-Chazal et 5 mai à la Combe Saragosse. Consacrée à la défense des droits LGBT+ sur Besançon et sa région, la structure a en effet diffusé des témoignages glaçants. « Le scénario est toujours le même, une prise de rendez-vous via « Grindr » puis, à l’arrivée, c’est au final une personne complètement différente qui apparaît… Deux à trois complices supplémentaires débarquent alors, pendant que d’autres surveillent plus loin. Pour l’un d’eux, les agresseurs voulaient clairement le forcer à retirer de l’argent » explique la présidente Steph Barbot. À ce stade heureusement, toutes les victimes ont pu s’échapper sans blessures physiques.
Mais celles-ci et, derrière elles, la communauté, se retrouvent plongé·e·s dans une forte inquiétude, ces incidents faisant écho à diverses offensives violentes commises en 2018 à Micaud ou 2024 sur Montrapon. Un film avait été réalisé à ce sujet, rappelant que les guets-apens de ce type surviendraient tous les deux à trois jours en France. « Si vous avez une entrevue à la suite d’un contact via une application ou un réseau social, nous conseillons à chacun·e de prévenir un·e proche afin que les services de police soient sollicités si aucune nouvelle n’est rapidement donnée. Et en cas de problèmes il ne faut pas hésiter à en parler ou déposer plainte, c’est important afin que les forces de l’ordre soient informées et vigilantes sur ces actes. À cette fin, nous restons bien sûr à l’écoute et pouvons soutenir ou accompagner » insiste encore « Nouvel Esprit ».
Illustration d’en-tête : Terminus du tramway des Hauts-du-Chazal, secteur où le premier guet-apens a été signalé le 26 avril dernier – Smiley.toerist/cc-by-sa-4.0.