Fermée depuis le 7 juin dernier, l’agence « la Poste » de Besançon/Saint-Ferjeux a définitivement baissé le rideau. Après « Demengel » en septembre 2024, le site vivait en effet ses derniers mois. Une situation insupportable pour les salarié·e·s et syndicats, bien décidé·e·s à manifester leur mécontentement. « Nous en parlions il y a près d’un an, maintenant c’est effectif… Un à un, les établissements de proximité disparaissent. Quand on sait que le groupe fait plus d’un milliard de bénéfices cette année, c’est scandaleux » s’indigne Julien Juif, de SUD-PTT. Même son de cloche du côté de la CGT-FAPT, également présente sur place. « Tri/distribution, offre professionnelle, gestion des colis, tout est compressé au maximum » explique Samia Yazid.
Une politique qui ne s’arrête pas là, puisque bien d’autres quartiers de Besançon sont également concernés par des restrictions analogues. « Il n’y a pas que les petites communes périphériques et rurales, comme Roche-lez-Beaupré, Rioz, ou Marnay. Planoise ne devrait pas faire débat, pourtant ! Par exemple, le lundi ne fait plus partie des horaires d’ouverture sur Île-de-France. Quand tout n’est pas regroupé à Picasso par manque de personnel, ce qui arrive de plus en plus souvent. Ce qu’on appelle service, je l’ai vu complètement disparaître au fil des années. Pour une personne qui vit à Saint-Claude, il faut désormais aller à Palente ou aux Chaprais » tonne un « ancien » de la boîte, à quelques mois de la retraite après y avoir passé presque toute sa carrière.
Illustration d’en-tête : Aperçu du rassemblement ce mardi, devant « la Poste » Saint-Ferjeux.