Il aura fallu de nombreux mois de réflexion, mais la maire Anne Vignot s’y était finalement engagée le 10 juin dernier : à Besançon, l’étendard palestinien devait officiellement être présent. Une reconnaissance adoptée par la majorité municipale, qui s’est concrétisée hier lundi 23 juin. Devant deux cents personnes réunies esplanade des Droits Humains, la première édile a donc dédié un mat à Gaza et à la Cisjordanie, aux côtés des étendards ukrainien, français et européen.

L’élue écologiste, prenant la parole, évoquant un devoir de « solidarité et de fraternité avec les peuples », a fortiori dans une situation humanitaire aussi préoccupante. Avant d’exhorter à un cessez-le-feu immédiat, à la reconnaissance de la Palestine comme état et au respect des résolutions onusiennes par Israël visant à l’affirmation de deux nations. Un geste symbolique mais fort, déjà adopté dans plusieurs autres villes (Saint-Denis, Bayonne, Mitry-Mory, Gennevilliers…).

Mais la mesure suscite la controverse, les oppositions, Ludovic Fagaut et Laurent Croizier en tête, ne manquant pas de condamner l’initiative, tant sur la forme, criant au manque de concertation préalable, que le fond, reprochant l’importation d’un conflit ou le choix de hisser une seule bannière. La Préfecture du Doubs s’engouffrant à son tour dans le débat dès le lendemain, en demandant un retrait pur et simple au nom du « principe de neutralité des services publics ».

Illustration d’en-tête : Aperçu des mâts de la Mairie, après mise en place du drapeau palestinien.

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