Ce vendredi 8 août 2025, une mobilisation était organisée en mémoire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Après un précédent à Arc-et-Senans, « Agir pour le Désarmement Nucléaire » (ADN), le « Mouvement pour la Paix » et la « ville de Besançon » se retrouvaient à nouveau pour les quatre-vingts ans de ce crime. Cette fois, le rendez-vous était donné square Fontaine-Écu, là où, en 2021, un ginkgo biloba était planté pour cette cause. Une trentaine de personnes étaient présentes, élu·e·s, cadres des partis écologistes et communistes, membres d’associations telles « Peuples Solidaires » ou « Alternatiba », catholiques de gauche… Entre les pancartes et drapeaux, un ballon géant figurant un missile fut gonflé avec le slogan « abolition des armes nucléaires ».
Évoquant la situation internationale et locale, la maire Anne Vignot tenait à marquer le coup : « Nous sommes là pour cette date importante, qui doit nous interroger sur le présent et l’avenir. Près de cent villes ont déjà ratifié la Campagne Internationale pour Abolir les Armes Nucléaires, dont la nôtre en 2020. Ce n’est pas juste un geste symbolique, car si le pire devait arriver en la matière, nous savons que les centres urbains seront les premiers visés et à en payer le prix humain, social et écologique. Nous revendiquons le droit de vivre libres, libéré·e·s de la menace nucléaire ! ». Christian Tourneret du « Mouvement pour la Paix » abonde pleinement, considérant « qu’en hissant les étendards ukrainien et palestinien, la Mairie a montré son engagement en faveur de la paix ».
« Entre les sites de Valduc en Côte d’Or et de Luxeuil sur la Haute-Saône, Besançon doit s’inquiéter. Même si la cité n’était pas une cible, ces deux points stratégiques le seront. Étant à moins de cent kilomètres, les impacts seraient catastrophiques. L’histoire nous rappelle que la guerre est une cruelle réalité, y compris sur notre sol. Quand on sait que le budget militaire en 2024 dans le monde c’est 2.7 trilliards de dollars, difficile de ne pas envisager le pire. Militons pour une autre société, où nous ne craignons plus de tels périls et où ces sommes seraient consacrées à l’alimentation et la santé » tranche encore Pierre Jacquin-Porretaz, également à « ADN ». Concluant sur de futures manif les 20 septembre à Bure et 21 septembre à Besançon, l’assemblée a achevé la matinée sur une séance photo.
Illustration d’en-tête : les participant·e·s posant contre l’armement nucléaire, square Fontaine-Écu.