Arael Nocturne, plume de l’émotion

La plupart des bisontin·e·s le connaissent sous son état-civil, le croisant notamment à l’occasion de mouvements sociaux. Mais sous son nom de plume « Arael Nocturne », un jeune homme de bientôt vingt-trois ans s’essaie également à la littérature depuis plusieurs années. Une volonté de transcrire ses émotions par la poésie, sur des thèmes aussi variés que l’amour, l’errance, ou encore le quotidien… Envisageant de sortir prochainement un recueil de ses œuvres, nous l’avons rencontré pour notre portrait du mois.
Nous l’avons retrouvé courant juillet place du Huit-Septembre 1944, dans un vieux-centre à la pierre de Chailluz qui a inspiré les plus grand·e·s. Arael Nocturne nous livre alors son parcours, teinté de cette ambiance comtoise si singulière. Mais sa prose, il la puise d’abord dans une énergie tenace. « J’étais encore adolescent, lors d’une insomnie j’ai pris un stylo et une feuille pour bafouiller quelques premiers vers. Ce besoin de coucher ainsi les choses sur le papier, ça m’a pris d’un coup. Mais depuis, ça ne m’a plus jamais quitté ! » explique-t-il.
Une passion forte, en parallèle d’une évolution parfois difficile. Frappé d’un manque d’oxygène à sa naissance, l’écrivain doit en effet composer avec une paralysie cérébrale. « J’ai réalisé un cursus scolaire spécialisé, sans diplôme. Mais ça ne m’a pas empêché de m’investir dans la vie de ma cité, au sein du monde associatif, syndical, politique. Au-delà du plaisir que j’ai à débattre de causes complexes et variées qui touchent les habitant·e·s, c’est important que je puisse aussi construire une société qui n’est pas toujours pensée pour tous/toutes ».
À force d’échanges et d’encouragements, il s’accroche alors à cette activité épistolière. Traçant divers récits sur des sujets tels que les sentiments, la solitude, la conflictualité… « Je ne cherche pas à faire des œuvres dantesques, simplement à décrire ce que je ressens. Dire que je n’ai aucun modèle surtout dans une pratique aussi sacralisée, ça serait mentir. Mais j’essaie vraiment de me détacher de toute trame pré-établie, afin de garder un style qui m’appartient. En bien ou en mal d’ailleurs, mais au moins ça me permet d’être pleinement moi-même ! »
Arael Nocturne souhaite désormais se faire publier, proposant une série de petits textes qui oscillent entre le conte et le roman. « Je ne dispose pas encore d’éditeur/d’éditrice, mais je travaille à alimenter mes réseaux en ce sens. C’est aussi pourquoi je compte bien investir des évènements, comme des lectures publiques, voire un salon comme Livre dans la Boucle. Plus que produire, ce que je veux c’est aussi partager largement. Rencontrer d’autres auteurs/autrices, lecteurs/lectrices, professionnel·le·s, c’est aussi grisant que la rédaction pure ».
Vous pouvez contacter Arael Nocturne à l’adresse électronique
« nocturnearael@gmail.com »