10 septembre, rétrospective d’une journée de luttes

Après avoir esquissé les prémices de l’appel « bloquons le pays », le média local et indépendant « le Ch’ni » a décidé d’offrir une large couverture à cette journée et à ses suites, à Besançon. Présent·e·s sur l’ensemble des théâtres d’opération du petit matin à la nuit tombée, nous avons ainsi pu documenter avec précision les tenants et aboutissants de ce mercredi atypique. Huit articles restituent la richesse et la diversité d’un mouvement social inédit depuis les « gilets jaunes », entre échecs, réussites et solidarités. Dans l’attente d’importantes grèves et mobilisations ce jeudi, l’occasion de (re)faire le point.
« « Bloquons le pays » à Besançon : Mis en échec sur Chalezeule, le mouvement investit le centre-ville ». Durant la première opération du jour, deux cents protagonistes ont fait face à une police déterminée. Une occupation du rond-point de Chalezeule qui s’est muée en retraite difficile.
« Au mouvement « bloquons le pays », une démonstration de force inédite sur Besançon ». Malgré les désillusions et doutes, les plus téméraires se remettent à la bataille. Retrouvant un centre-ville où certains établissements scolaires sont en ébullition, l’après-midi sonne comme une revanche.
« Aux manif du 10 septembre, quatre interpellations et des dérapages à Besançon ». Cinq arrestations, c’est le bilan officiel de ce 10 septembre. Mais dans les faits, comment ces interventions se sont déroulées ? Témoins d’interpellations, notre récit loin d’une certaine presse de Préfecture.
« Prendre la parole, faire entendre sa voix ». Le succès de la manif l’après-midi, c’est d’abord le leur. Les lycéen·ne·s étaient particulièrement investie·e·s dans cette synergie, au point de représenter un important pourcentage des forces vives, au sein de leurs établissements, mais surtout au-delà.
« Après deux jours de blocus à l’UFR-SLHS Mégevand, les étudiant·e·s votent la reprise des cours en maintenant l’occupation ». L’université « Marie et Louis Pasteur » se veut un des bastions contestataires, mais fait lui aussi face à réalités humaines, sociales et politiques parfois complexes.
« Aux côtés des questions sociales et antifas, un 10 septembre étudiant également très porté sur la cause palestinienne ». Inégalités économiques et front contre l’extrême droite étaient bien entendu au cœur des revendications, mais la situation en Palestine n’en fut pas moins audible.
« Placé en garde à vue le 10 septembre, il témoigne de ses conditions de détention ». Quiconque est déjà passé·e au sein du commissariat de la Gare-d’Eau sait combien les droits les plus élémentaires sont fragiles. Énième illustration avec un participant, engeôlé durant vingt-quatre heures.
« 10 septembre : Solidarités concrètes ». Derrière la vitrine enivrante des grands évènements se cachent également des initiatives infiniment modestes et précieuses. Entre restauration et garderie militantes, des activistes veulent aussi bouger les lignes des besoins et travaux domestiques.
Illustration d’en-tête : Aperçu de la manifestation-monstre du 10 septembre à Besançon, au niveau de l’avenue de la Paix.