À l’Interstice, la lecture de poèmes palestiniens fait le plein

Il y avait foule ce mercredi, à la librairie « l’Interstice ». Entre 19h00 et 21h00, une lecture publique était proposée, dans le cadre de la « rentrée libertaire », qui se poursuit jusqu’au 11 novembre prochain. Toutes les œuvres avaient pour thème la Palestine, écrits pour l’essentiel par des auteurs et autrices originaires de ce pays. Une initiative portée par la « Scène Ouverte Ultra Poétique » (SOUP), un collectif initié il y a maintenant deux ans autour d’une dizaine de personnes, pour permettre l’expression et la restitution de cet art au plus grand nombre.

« Habituellement, nous sommes surtout dans les locaux de la SCOPS. Mais là, c’était l’occasion de porter plus largement une cause qui nous tenait à cœur » précise un membre. Pendant près de deux heures, des textes de Mohammed Moussa, Nadine Murtaja, Noor Aldeen Hajjaj, Yahya Ashour, Hiba Abu Nada, Ashraf Fayad ou encore Mahmoud Darwich ont ainsi été lus. Un exercice poignant, puisque le quotidien fut ainsi conté, y compris l’odeur de la mort, la perte de ses proches ou le souvenir d’une région jadis luxuriante, désormais ravagée par les bombes.

La justesse du propos et l’émotion qui s’en dégagent ont conquis les spectateurs et spectatrices, venu·e·s massivement et visiblement conquis·e·s. « Le temps d’une soirée, se projeter en plein cœur de Gaza. Écouter de la poésie palestinienne, c’est écouter les voix de celleux qu’un génocide cherche à faire disparaître, c’est aussi se laisser toucher par des poètes·ses qui racontent la vie, l’amour, la résistance » était-il résumé pour évoquer l’évènement. Si l’on en croit les applaudissements et commentaires dans la salle, le pari a donc été amplement réussi.

Décorations à « l’Interstice », issues de visuels réalisés par « l’Atelier Populaire ».


Illustration d’en-tête : Aperçu de la soirée, à la librairie « l’Interstice ».