Ce jeudi 2 octobre, l’intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation

Après la chute du gouvernement Bayrou le 8 septembre dernier, la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre n’aura pas suffi à calmer la colère sociale. Si celui-ci a du immédiatement reculer sur un certain nombre de mesures comme la suppression de deux jours fériés, l’essentiel du calendrier porté par son prédécesseur reste encore sur la table. Inadmissible pour les organisations syndicales, avec qui les pourparlers s’enlisent ; lesquelles se sont donc concertées ce mercredi pour proposer une nouvelle journée de mobilisation nationale. Une date fixée au jeudi 2 octobre, avec des déclinaisons locales.
À Besançon, les unions « CFDT », « CGT », « SUD », « UNSA », « CFE-CGC » et « FSU » se donnent ainsi rendez-vous à 13h00 parking Battant. Un parcours doit ensuite traverser le vieux-centre, où la réception d’une audience a été demandée auprès du préfet du Doubs. Plusieurs actions de sensibilisation seront lancées la veille, notamment des tractages sur Beure, Pergaud et Huit-Septembre. L’idée, depuis près d’un mois, est de rappeler, par la rue, que la population souhaite un changement de cap. « Les grèves et manifestations des 10 et 18 septembre ont impulsé une forte dynamique, il faut réussir à la pérenniser » souhaite un militant « Solidaires ».
À la fac de Lettres et sur le giratoire du bowling, les mines sont moins enthousiastes. « Les violences policières ont été lourdes, peu s’en sont ému·e·s. Une distance se creuse » déplore une étudiante. Même constat chez les « gilets jaunes », pour qui les décisions de la « bureaucratie » sont une folie. « Qu’espéraient-ielles de Matignon, un revirement magique ? Pour que ça bouge, il faut un rapport de force. En instaurant des marches cadrées trois fois dans le mois, c’est impossible à construire ». Mais, même pour les plus critiques, une convergence aura lieu, tout en proposant des alternatives parallèles, dont un rendez-vous à 07h00 au rond-point de Chalezeule et à 10h00 devant la Préfecture.
Illustration d’en-tête : Une pancarte « Lecornu – la France à poil » et une bannière palestinienne exhibées à l’approche du cortège, le 18 septembre dernier à Besançon.