Sur la cause palestinienne, « la France Insoumise » réaffirme ses engagements

Hier soir, salle de la Malcombe, « la France Insoumise » (LFI) organisait un meeting dédié à la question palestinienne. L’eurodéputée Emma Fourreau et la parlementaire Alma Dufour en étaient les principales invitées, venues pour évoquer notamment leur expérience au sein de la « Global Sumud Flotilla ». Après une introduction de « l’Association France-Palestine Solidarité » et du groupuscule controversé « Palestine Amitié », les prises de parole se sont enchaînées. « Cette expédition était un simple outil pour permettre d’évoquer cette problématique internationale de premier plan » tiennent d’abord à souligner les deux jeunes femmes, en compagnie de la cheffe de fil locale, Séverine Véziès. Rappelant également que, s’agissant de nécessités humanitaires, il est du droit et du devoir des états ainsi que de quiconque de pouvoir s’engager.

« L’Europe continue ses partenariats avec le régime de Benyamin Netanyahou, en plein génocide. Cela va d’avantages douaniers préférentiels, à l’armement. Or, les citoyen·e·s ne se sont pas résigné·e·s. Si Emmanuel Macron a fini par concéder une reconnaissance symbolique et que la fasciste Giorgia Meloni s’est saisie de ce dossier, c’est parce que les peuples se sont levés. Manifestations en Italie, blocage des universités, positions de plateformes de streaming, notre force est là. Israël est un petit pays, dont l’économie est dirigée vers des domaines de pointe. Mais, au quotidien, les apports, surtout occidentaux, ont un poids écrasant. Ce n’est pas la Russie ou l’Iran, dont les sanctions peuvent être contournées. Ici, une vraie pression aurait pu faire basculer les choses, comme en Afrique du Sud, avec le concours de la société en plus » fut-il expliqué à la presse, puis en tribune.

Mais si la cause est louable, est-ce bien à l’échelle de Besançon qu’il est possible d’intervenir ? « À tous les niveaux, on peut évidemment agir » tranche Véziès, qui énumère les options, d’une motion votée en conseil, au gel d’un jumelage comme avec Hadera, en passant par l’aide au développement, à l’instar du camp d’Aqabat Jabr. « Quand j’entends certain·e·s expliquer qu’on ne peut rien faire ou que ce ne sont pas nos histoires, cela m’énerve. Je l’affirme haut et fort, la solidarité n’a pas de frontières ! Les jeunes, notamment, l’ont bien compris. Pas seulement du fait que Gaza est à quelques heures en avion ou bateau, mais aussi car c’est une lutte universelle, contre l’impérialisme, le racisme, le capitalisme. Pour les générations les plus récentes, c’est l’équivalant des protestations face à la guerre du Vietnam. Jusqu’à l’obtention d’un véritable accord de paix, nous serons à leurs côtés ».

Illustration d’en-tête : Aperçu de la tribune, avec (de gauche à droite) Séverine Véziès, Alma Dufour et Emma Fourreau.