La question des Vaîtes s’invite au conseil communautaire
Ce jeudi soir, les opposant·e·s à « l’éco-quartier des Vaîtes » escomptaient se faire de nouveau entendre. Issu·e·s d’associations, de syndicats ou de collectifs, toutes et tous se sont élevé·e·s contre une éventuelle modification du « Plan Local d’Urbanisme » (PLU) qui « ouvrirait la voie à la bétonisation » selon un tract distribué. Un vote prévu par les élu·e·s du « Grand Besançon Métropole », réuni·e·s comme chaque mois à la « Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs » (CCI). Les hôtes ont ainsi été accueilli·e·s par des banderoles « nature à préserver ≠ vide à combler », « détruisons le patriarcat et le capitalisme – pas la planète ! », ou « les Vaîtes voient rouge », cette dernière en référence à une campagne d’affichage réalisée par les riverain·e·s afin d’illustrer leur contestation.
L’occasion d’échanges avec ces responsables publics, à l’instar d’Aurélien Laroppe, conseiller communautaire, également délégué à l’urbanisme pour la ville de Besançon. Lequel rappelait que l’assemblée était constituée de cent trois membres, dont une soixantaine de maires, avec qui il faut trouver un consensus. « Ce que je trouve dommage, c’est que les termes mêmes de cette manifestation instillent l’idée qu’on est là pour artificialiser les terres. Moi, ce que je viens défendre, c’est qu’on passe de 1 100 hectares à 468. Ce programme est imparfait, je peux tout à fait l’entendre. Mais, si on ne défend pas cela, il faudra faire une croix sur cette avancée, sans même parler de l’étalement urbain. Dénoncer c’est bien, mais il y a des projets autrement plus urgents en périphérie » a t-il martelé.
Un argumentaire qui ne convainc pas les protestataires, réclamant la préservation intégrale du site. « On veut que les choses restent comme elles sont, que ce soit les espaces dédiés aux jardiniers et jardinières ou les boisements et prairies qui comprennent faune et flore parfois protégées » indique une participante proche des « Soulèvements de la Terre », également présente la veille, avec ses comparses, auprès des paysan·ne·s. La mobilisation s’est achevée autour de 19h00, alors que les différent·e·s responsables étaient encore en train de délibérer sur cette validation de fait du plan immobilier polémique – dernière version. Sauf surprise, la proposition litigieuse devrait être adoptée. Entre motions officielles et bataille de l’opinion, le conflit, lui, ne fait que commencer.
Illustration d’en-tête : Aperçu du rassemblement, devant la « Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs »
