Pour la « journée des migrant·e·s », une marche aux lampions
Dans le cadre de la « journée internationale des migrant·e·s » chaque 18 décembre, une marche avait lieu à Besançon. Entre une large banderole « contre le racisme d’État » et une pléiade de chants altermondialistes, beaucoup arboraient des lampions ou des pancartes revendicatives. Mais si une trentaine d’organisations locales étaient officiellement à l’initiative, bien des voix ont aussi souligné l’absence de références intersectionnelles, féministes, antifas, libertaires, ou LGBT+. Un constat partagé y compris chez les signataires, une membre de « SolMiRé » ne manquant pas de déplorer « l’oubli de nombreuses invitations » lors d’une allocution place du Huit-Septembre 1944.
Certes, environ 250 participant·e·s étaient comptabilisé·e·s par nos soins. Mais, davantage que le nombre, c’est la sociologie qui en a frappé plus d’un·e. Car la base s’est surtout reposée sur des associations empreintes d’un catholicisme de gauche et d’un certain entre-soi militant, si bien que les jeunes et racisé·e·s étaient inexistant·e·s. Un panorama difficile qui s’est accentué avec quelques discours aux relents volontiers utilitaires et misérabilistes. Pas de quoi, cependant, faire oublier le fond du message, égrainé de Pasteur à Chamars : accueil inconditionnel des exilé·e·s, régularisation des sans-papiers, fermeture des « CRA », lutte contre les politiques discriminatoires…
Illustration d’en-tête : Aperçu de la tête de cortège, Grande-Rue.
