L’association « le Cercle » dans la tourmente
Depuis désormais dix ans, l’association « le Cercle » s’est imposée comme une référence de la scène alternative et festive à Besançon. Mais, ces derniers jours, elle est plongée dans la tourmente. Son président, Corentin Germaneau, a été mis en cause, via les réseaux sociaux, par d’ancien·ne·s membres et leurs soutiens, lui reprochant, notamment, la conduite d’un « pouvoir autoritaire », un comportement « banalisant les VSS », la « maltraitance de bénévoles », une propension au « mégenrage », ou encore la multiplication de « cachets non versés ». Une situation explosive mais ancienne, les témoignages s’étant en réalité enchainés depuis longtemps dans le milieu queer.
C’est l’annonce, ce dimanche sur « Instagram », d’un concert à « la Rodia », qui a mis le feu aux poudres, un véritable flot se déversant lorsque des internautes découvrent que « le Cercle » en est partenaire. La salle de musique a, depuis, écarté l’association, tout en maintenant la programmation de l’artiste, Piche. Entre-temps, la page « Voix bisontines » a également été ouverte, permettant de récolter, préciser et relayer les griefs. Lesquels ne sont, en réalité, pas nouveaux, des militant·e·s LGBT+ s’étant ému·e·s de la situation à bien des reprises. Exemple lors de la dernière « marche des fiertés » le 17 mai 2025, où plusieurs de ces sources s’étaient confiées au média « le Ch’ni ».
« Lors de la dernière pride, Corentin [Germaneau] avait été invité sur scène au village de Chamars. À ce moment-là, nous avions décidé de ne pas faire de vagues. On devait donc encore fermer nos gueules, pour éviter le bordel. C’est surtout que dans les heures qui précédaient, il avait été bien prévenu que sa présence ne pourrait plus passer à l’avenir. La liste des problématiques soulevées, elle est encore longue ! Alors, pour tout le monde, lui, nous, tout le milieu local, dont une bonne part était informée, il était évident qu’il allait se mettre en retrait. En le revoyant venir par la fenêtre, ça a provoqué une vague de colère. Le fait que ça pète n’était pas prévu, mais on l’attendait » réitère ainsi une interlocutrice.
Sollicitées par nos soins via un courrier électronique transmis dans la soirée de jeudi à vendredi, les instances « du Cercle » n’ont pas réagi à nos demandes. La veille, la structure a néanmoins publié un long communiqué, oscillant, selon les charges, entre excuses et réfutations, avant de conclure sur une campagne « d’acharnement ». Une trame d’ailleurs reprise par son représentant, Corentin Germaneau, dans des réponses adressées au journal « l’Est Républicain » – filiale du « Crédit Mutuel ». Une tentative d’explications qui n’a pas convaincu, au contraire, alors qu’une vingtaine de plaignant·e·s se sont déjà fait connaître et que de nouvelles révélations ont été publiées ce matin.
Illustration d’en-tête : Aperçu de la scène au village de Chamars, à l’issue de la « marche des fiertés » de Besançon, le 17 mai 2025, où « le Cercle » et son président, Corentin Germaneau, avaient été invité·es.
