À Besançon, plus de trois cents personnes rassemblées en soutien à la flottille

Après l’annonce, hier soir, de l’arraisonnement d’une partie des bateaux de la Global Sumud Flotilla, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), rejoint par d’autres organisations locales, appelait à se rassembler ce jeudi 2 octobre, place du Huit-Septembre 1944 à Besançon.

« Ces membres de la flottille, qui prennent tous les risques, font preuve d’une humanité vers laquelle il nous faut tous tendre » lance Hasni Alem, membre du « Parti communiste français » (PCF) et adjoint de quartier à la mairie, face à une foule agitant banderoles de soutien et drapeaux palestiniens. Face à l’hôtel de ville, les prises de parole se sont enchainées pour apporter leur soutien mais aussi dénoncer l’absence de réaction du gouvernement français face à la situation.

Bien que l’État palestinien ait été reconnu par Emmanuel Macron, cela est loin d’être suffisant, dénoncent tour à tour les différent·e·s orateurs et oratrices comme Séverine Vézies, membre de « la France Insoumise » (LFI). « À quoi bon reconnaître un état, s’il s’agit d’un cimetière à ciel ouvert » assène-t-elle, rappelant que les récentes déclarations internationales n’ont absolument pas stoppé l’avancée militaire de Tsahal.

Elle évoque aussi la présence dans la flottille de plusieurs députés LFI et ressortissant·e·s français·e·s pour lesquel·le·s « le gouvernement ne semble pas avoir grand intérêt ». Un avis plébiscité par la foule et qu’avaient aussi relevé des membres du controversé « Collectif Palestine », comparant les prises de positions espagnole, italienne ou encore colombienne à l’impassibilité de l’État français. Iels attirent aussi l’attention sur la situation en Cisjordanie, qui n’est pas moins déplorable.

De son côté, l’AFPS aura permis de donner un contexte local aux échanges, rappelant le partenariat entre la ville et le camp de réfugié·e·s d’Aqabat Jabr, mais aussi le jumelage avec la ville israélienne de Hadera. « Il faut faire quelque chose quant à ce partenariat, je ne dis pas de le rompre, il n’y a rien d’engagé en ce moment de toute façon, mais au moins de le suspendre pour le moment » exprime le président de l’AFPS de Besançon.

La soirée sera aussi rythmée de poèmes, chants et danses palestiniennes pour ne pas perdre espoir et rappeler les actions locales en cours, comme l’initiative « mille drapeaux palestiniens à nos fenêtres », en réponse à la pression de la droite et de l’extrême droite bisontines, qui refusent d’arborer le drapeau palestinien face à la mairie. Les organisateurs et organisatrices appellent tout de même à rester alertes car une deuxième flottille, partie un peu plus tard, risque de subir le même sort.


Illustration d’en-tête : Aperçu du rassemblement, place du Huit-Septembre 1944 – TdP.