À l’ISBA, un cas de VSS tranché devant le tribunal administratif

Devant l'ISBA, une dizaine d'élèves se rassemblent autour d'une table, les visages des participantes et participants sont floutés.

Dans un article du 3 mai 2024, « le Ch’ni » révélait les problématiques persistantes de « violences sexuelles et sexistes » (VSS) présumées au sein de « l’Institut Supérieur des Beaux-Arts » (ISBA) de Besançon. Un mouvement de protestation particulièrement fort était alors parti des étudiant·e·s, quatre ans après des premières alertes sur le sujet. Nous évoquions ainsi le cas d’un professeur qui venait d’être suspendu, auquel il était reproché des « comportements inappropriés lors d’une résidence à l’occasion d’une fête à son domicile ». Ainsi que l’a rapporté « France 3 Franche-Comté », cette affaire a donné lieu à un licenciement, depuis contesté devant le tribunal administratif.

En poste depuis 2015 comme enseignant, le plaignant avait entretenu des relations extrascolaires avec deux jeunes élèves. Si elles avaient décidé de ne pas intenter de poursuites pénales, elles ont en revanche apporté témoignages et textos à l’enquête administrative. Qui était donc attaquée par le mis en cause, considérant la position des intéressées comme mensongère. Dans leur décision rendue mardi dernier, les juges ont confirmé l’essentiel des griefs et conclu que la sanction était proportionnée à la gravité des charges. Rappelant que les faits se sont déroulés « sur une période de temps importante », portant « atteinte au fonctionnement de l’établissement public ».

Les différent·e·s responsables se sont réjouis de cette issue, à l’instar de Matthieu Ducoubray, directeur, qui s’est félicité d’une « sérénité revenue » notamment « grâce aux outils mis en place ces dernières années : une charte anti-discrimination à destination de toutes et tous, mais aussi une charte de déontologie pour le personnel », précise toujours « France 3 ». « Il a la gloriole facile, mais la mémoire subjective. Cette charte anti-discrimination avait été initialement proposée par les étudiant·e·s, d’abord refusée par l’administration, avant d’être finalement instaurée face à la colère qui s’exprimait » tient cependant à souligner une ancienne pensionnaire, à la tête de la synergie menée en 2024.


Illustration d’en-tête : Aperçu de la mobilisation au sein de « l’Institut Supérieur des Beaux-Arts » (ISBA), le 3 mai 2024.