Durant la journée d’hier au grand kursaal, le parti d’extrême-gauche « Lutte Ouvrière » (LO) organisait sa fête annuelle à Besançon. Un événement à destination des membres et sympathisant·e·s de la région bien sûr, mais aussi de l’ensemble des personnes qui se reconnaîtraient « dans une véritable organisation de combat contre la société capitaliste ». Un horizon résolument communiste, ainsi que le rappelaient les nombreuses banderoles affichant par exemple : « ouvriers, employés, soignants, éboueurs… les travailleurs font tourner la société, ils doivent la diriger ».
Stands thématiques sur les idées fondamentales du mouvement ou l’actualité du conflit Israël-Palestine, espace cinéma avec projection d’un documentaire sur l’objection de conscience durant la guerre du Vietnam, librairies proposant de multiples ouvrages de référence, chorale revendicative et festive, débat en présence de la multi-candidate aux élections présidentielles Nathalie Arthaud, furent autant d’activités et de moments forts. Les militant·e·s assuraient également une garderie pour les plus jeunes, service suffisamment rare dans ce contexte pour être souligné.
La soirée s’est achevée par un banquet animé, auquel ont pris part environ deux cents convives. Après deux éditions à la fin des années 1980, ce rassemblement a repris depuis 2009 ainsi que nous l’a expliqué François Fruitet : « C’est l’occasion de se retrouver, sur des idées claires. Nous, nous sommes toujours là. Nous n’attendons pas les scrutins ou les médias pour porter notre message, construire un rapport de force ». C’est, en Franche-Comté, avec la « rentrée libertaire », l’une des dernières dates strictement politiques à s’être inscrite dans la durée et le paysage.