Ce matin place Jouffroy d’Abbans, ielles étaient une trentaine engagé·e·s pour sensibiliser le public au sort des salarié·e·s précaires. Ces petites mains représentent autant de situations que de visages, bousculant les schémas professionnels mais aussi les syndicats. « Une carrière en CDI/temps plein dans la même boîte, ça n’existe plus… Cette évolution il faut y répondre, alors que les statuts sont variés et complexes : Privé·e d’emploi, intérimaire en bâtiment, auto-entrepreneu·r·se chez Uber, apprenti·e cuisinier·e, retraité·e complétant une pension modeste, intermittent·e du spectacle, pigiste pour la presse, assistant·e d’éducation reconductible, parent·e·s isolé·e·s, personnes sans-papiers ou vivant un handicap, jusqu’aux cas spécifiques comme les compagnon·ne·s d’Emmaüs ou les postes en milieu carcéral. Au final ça fait du monde, auquel les cadres légaux et militants n’ont pas toujours pensé ! » indique un membre de « Solidaires ».
« Il est temps que les concerné·e·s se saisissent de leurs problèmes et portent leurs revendications, montrer que malgré les difficultés on peut aussi se battre pour nos droits et notre dignité » explique Mathieu, de la « CGT-Précaires ». La section, fondée au début de l’année 2024, s’est naturellement associée avec d’autres entités pour cette date, comme « AC/Agir contre le Chômage », la « CGT-Spectacle » ou encore la « Coordination des Intermittent·e·s et Précaires ». Aux classiques banderoles et tracts, étaient également proposés des soupes, cafés et gâteaux. Un jeune homme s’est ainsi arrêté, rapportant son expérience dans le cadre de la campagne de recensement. « Nous sommes payé·e·s à la tâche et sans même un contrat, alors qu’il s’agit d’une activité liée à la ville de Besançon… Qu’est-ce qu’il se passe si j’ai un accident, qui me couvre ? Cette initiative est salutaire, ça peut permettre à plein de gens de se défendre un peu mieux ».
Illustration d’en-tête : Aperçu de la mobilisation, à 11h30 place Jouffroy d’Abbans.