L’appel émanait d’une large intersyndicale (FSU, UNSA, FO, CFDT, CGT, SUD), mais ielles n’étaient qu’une petite quarantaine hier soir esplanade des Droits Humains. Toutes et tous tenaient néanmoins à être présent·e·s, afin d’honorer la mémoire de Mélanie Grapine, mais aussi de dénoncer les violences scolaires croissantes. La surveillante a en effet été tuée le 10 juin dernier à Nogent-sur-Marne, poignardée par un élève de quatorze ans devant l’établissement. L’émotion suscitée est d’autant plus forte qu’elle fait également écho aux dégradations observées, y compris au niveau local, l’exemple du collège Denis Diderot étant dans toutes les têtes.
« Les mesures annoncées sont de la poudre aux yeux, comme l’installation de portiques ou l’interdiction de vendre des couteaux aux mineur·e·s. Ce qu’on demande avant tout, ce sont des moyens ! Il nous faut des équipes pluridisciplinaires et du personnel formé, afin de permettre un encadrement et un suivi. Ce drame survient alors que nos collègues de Planoise ont exercé leur droit de retrait, après des atteintes gravissimes et la découverte d’armes. Il y a urgence à agir, que nous retrouvions sérénité et sécurité » exposait notamment Bénédicte Ponçot (enseignante et membre du SNES). Un discours emprunt d’émotion, clôturé par l’observation d’une minute de silence.
Illustration d’en-tête : Aperçu du rassemblement, le 12 juin 2025 esplanade des Droits Humains.