Réclamer « la reconnaissance pleine et entière de ce crime d’État »

Hier vendredi, une centaine de personnes étaient réunies pont Battant pour les commémorations du 17 octobre 1961. Comme dans de nombreuses villes en France, c’est là que, chaque année, face à la rivière du Doubs, cet évènement se déroule. Un hommage aux centaines de ressortissant·e·s algérien·ne·s arrêté·e·s, tabassé·e·s et noyé·e·s dans la Seine, pour avoir protesté contre l’instauration d’un couvre-feu visant spécifiquement une communauté aspirant à l’autodétermination.
Sous l’égide du « Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples » (MRAP), du « Mouvement pour la Paix » et d’une dizaine d’autres signataires, les prises de parole se sont alors enchaînées afin de réclamer « la reconnaissance pleine et entière de ce crime d’État » et plus globalement pour dénoncer « les méfaits encore persistants de la colonisation ». Avant de terminer sur des chants militants puis un jeter de fleurs, afin d’entretenir la flamme mémorielle et politique.
Illustration d’en-tête : Aperçu de la mobilisation, avec Gilles Bassene (à gauche) comme orateur pour le « Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples ».