Au conseil régional, les références linguistiques du « Rassemblement National » font à nouveau polémique
Hier vendredi, l’assemblée de Bourgogne/Franche-Comté, réunissant les conseillers régionaux/conseillères régionales, a été particulièrement houleuse, rapporte le média « Infos Dijon ». Alors qu’il était question d’égalité hommes-femmes lors des débats, le lepéniste Julien Odoul s’est fait remarquer par une énième sortie associant insécurité et quartiers populaires. Il déclame ainsi : « Je pense qu’aucune fille ne peut se balader en jupe à Planoise, au Banlay, aux Champs-Plaisants, aux Grésilles ou ailleurs. Aucune femme ne peut se balader tranquillement sauf si elle porte le voile » précise « France 3 ». Le sénateur Jacques Grosperrin tient à dénoncer cette stigmatisation, s’arrêtant longuement sur l’exemple de Planoise, en considérant la nécessité de « sortir des clichés ».
Mal lui en a pris, si on en croit la réaction des autres membres du « Rassemblement National ». Responsable du parti pour le département du Doubs et prétendant à la mairie de Besançon aux municipales de 2026, Jacques Riccardetti lance alors – hors-micro – le mot « collabo » à l’encontre de l’orateur. L’incident provoque de vifs échanges personnels, ainsi qu’une suspension de séance. Toutes tendances confondues – à l’exception de l’extrême droite, la condamnation est unanime pour ce renvoi douteux aux « personnes ayant collaboré, par toutes les formes possibles, avec l’ennemi de sa patrie en temps de guerre ». Le 12 avril 2024, déjà, c’était son bras droit, Thomas Lutz, qui utilisait la référence nazie « Untermensch » – terme désignant les « sous-hommes » sous le IIIe Reich.
L’assemblée plénière du 14 novembre, sur le site de la région.
Illustration d’en-tête : Aperçu d’une séance du conseil régional de Bourgogne/Franche-Comté, en 2025 – capture d’écran photo Vincent Arbelet pour le site de la région Bourgogne/Franche-Comté.
